裹著糖衣的政治謊言—從農業評比會看地方官吏與農民---陳婉鈴 巫冠蓉
Pissarro畫作
前 言
法文版《包法利夫人》一書,在書名之下另有一副標題,名為Moeurs De Province(外省風俗)。此書故事的背景並非在巴黎,而是在外省鄰近盧昂(Rouen)一個叫做Yonville的小城鎮,城鎮裡居住的百姓,不是小資產階級就是農民。包法利夫人本身也出身農家,可見農業算是當地主要產業,或許因為如此,作者福樓拜特地在包法利夫人風花雪月的情愛世界中,穿插了一段關於農業的描述,即對當地而言意義重大的官方活動—農業評比會。評比會前夕,全鎮上上下下忙著張燈結綵、除舊布新,當天居民們更是個個穿上他們最體面的衣裳,家家戶戶趕到鎮公所前廣場參加鎮上難得一見的盛會,地方上有頭有臉的人物也齊聚一堂,小鎮上瀰漫著過節般熱鬧愉悅的氣氛。然而,在這樣的一個看似隆重的鄉鎮農業活動中,官方與民間是否真如同表面呈現的那樣正面積極?亦或是其中有值得質疑的空間呢?我們將藉由以下幾段原文摘錄,對當時政府與農民之間的關係做一分析。
選文分析
I.
« Continuez ! Persévérez ! N’écoutez ni les suggestions de la routine, ni les conseils trop hâtifs d’un empirisme téméraire ! Appliquez-vous surtout à l’amélioration du sol, aux bons engrais, au développement des races chevalines, bovines, ovines et porcines ! Que ces comices soient pour vous comme des arènes pacifiques où le vainqueur, en sortant, tendra la main au vaincu et fraternisera avec lui, dans l’espoir d’un succès meilleur ! Et vous, vénérables serviteurs ! humbles domestiques, dont aucun gouvernement jusqu’à ce jour n’avait pris en considération les pénibles labeurs, venez recevoir la récompense de vos vertus silencieuses, et soyez convaincus que l’Etat, désormais, a les yeux fixés sur vous, qu’il vous encourage, qu’il vous protège, autant qu’il est en lui, le fardeau de vos pénibles sacrifices ! »
(VIII, p.625)
評比會上,主席免不了要發表一番開幕致詞,為活動揭開序幕。主席在台上慷慨激昂地訴說法國政府當前發展目標,並不忘大拍上位者馬屁,稱讚國王體恤愛民,在灑狗血般激動的演說中,他誇張地將農民塑造成「國家棟樑」的形象: « Vous, agriculteurs et ouvriers des campagnes ; vous, pionniers pacifiques d’une oeuvre toute de civilisation ! vous, hommes de progrès et de moralité ! » (VIII, p623)
口沫橫飛地吹捧著農民犧牲的偉大,國家的進步繁榮皆是來自於農民辛勤的開創,因此政府鼓勵農民繼續發展肥料、土壤改良、牲畜培育等技術,他們將攜手邁向成功。主席一長串激昂的言論,向農民再三保證,政府會盡力照顧農民,滿足他們的需求,並減輕其負擔。
作者用了很長的篇幅寫這篇演講,卻在其中穿插包法利夫人和Rodolphe兩人的情話。一番正式的官方演說詞,經過作者刻意交錯安插包法利夫人與情夫的調情言語,顯得可笑而無法令人信服。從這段選文中,我們已感受到作者有意諷刺上位者的官腔,19世紀的政府給了農民一堆美麗承諾(就像情夫給的承諾!),而這些承諾有兌現嗎?關於政府空口說白話、欺騙農民的實例,我們試著從以下的選文中來尋找端倪。
II.
«Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux, de Sassetot-la-Guerrière, pour cinquante-quatre ans de service dans la même ferme, une métaille d’argent – du prix de vingt-cinq francs !
« Où est-elle, Catherine Leroux ? » répéta le Conseiller.
Elle ne se présentait pas, et l’on entendait des voix qui chuchotaient :
—Vas-y !
—Non.
—A gauche !
—N’aie pas peur !
—Ah ! qu’elle est bête !
—Enfin y est-elle ? s’écria Tuvache.
—Oui !...la voilà !
—Qu’elle approche donc !
Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vielle femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements. (...)
« Approchez, vénérable Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux ! dit M. le Conseiller, qui avait pris des mains du président la liste des lauréats.
Et tour à tour examinant la feuille de papier, puis la vielle femme, il répétait d’un ton paternel :
— Approchez, approchez !
— Etes-vous sourde ? dit Tuvache, en bondissant sur son fauteuil.
Et il se mis à lui crier dans l’oreille :
— Cinquante-quatre ans de service ! Une médaille d’argent ! Vingt-cinq francs ! C’est pour vous.
Puis, quand elle eut sa médaille, elle la considéra. Alors un sourire de béatitude se répandit sur sa figure et on l’entendait qui marmottait en s’en allant :
— Je la donnerai au curé de chez nous, pour qu’il me dise des messes.
(VIII, p.625)
主席致詞完後,頒發獎項給獲獎農民以玆鼓勵,一位得獎的老農婦,不知是出於緊張或無知,拗著性子不肯上台,台下有人勸她,也有人笑她愚蠢。拖拖拉拉的老農婦總算站上了台,卻仍畏畏縮縮,臉上毫無喜悅的光采,似乎搞不清楚眼前這些人在做些什麼。鎮長Tuvache不耐煩地從椅子上跳起,問她是不是聾了,大聲對著她的耳朵吼出她獲得的獎項和獎品內容,婦人從事莊園服務54年,得到一枚值二十五法郎的銀徽章。
首先我們就這兩個階層的人物外型差異來做比較,對農婦的描繪如下:
« Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulation noueuses. » (VIII, p.625)
農婦枯瘦的身軀,裹在一身破舊的衣服裡, 即便是來參加如此盛會,腰間仍是圍著一條寬大的圍裙,這條圍裙或許就是老農婦最體面的衣裳了。而官員們身上的行頭如下所述:
« Tous les gilets étaient de velours, à châle ; toutes les montres portaient au bout d’un long ruban quelque cachet ovale en cornaline ; et l’on appuyait ses deux mains sur ses deux cuisses, en écartant avec soin la fourche du pantalon, dont le drap non décati reluisait plus brillamment que le cuir des fortes bottes. » (VIII, p.622)
硬挺的衣領、光亮的皮鞋,還佩帶手錶等配件,打扮光鮮的官員和黯淡的農婦形成了一種強烈的階級對比。農業評比會的焦點理應是放在農民身上,但農民上台領獎的過程敘述都相當簡短,反而演講詞的部分非常詳細完整的交代,明顯可見焦點全被擺在官員身上,評比會的重點和用意似乎被達官顯貴的光芒掩蓋掉了。
接著觀察台上官員們的態度,致詞時說得很動聽,把農民看作是國家支柱,言論中也流露出對農民的欽佩和敬意,還承諾要保護農民、照顧農民,怎麼話才說完沒多久,態度馬上轉變?鎮長不耐煩對著農婦罵她是不是聾了,宣布獎項時也草率帶過,連句恭喜之類的鼓勵話也沒說,彷彿農婦在台上多待一秒都令人嫌惡。這樣的行為實在有失大體,也暴露了上層階級從頭到尾都沒有真的將農民視為同等,要他們對農民尊敬更不可能,即使官方那篇激昂的演說把農民地位捧上了天,到頭來農民在他們眼中還是低等公民。
再來,我們看看政府給農民的實質鼓勵,是否真像致詞時說的,有照顧到農民、滿足農民的需要:
« La poussière des granges, la potasse des léssives et le suint des laines les avaient ei bien encroûtées, éraillées, du rcies, qu’elle semblaient sales quoiqu’elles fussent rincées d’eau claire. » (VIII, p.625)
從這段引文中,可以看出19世紀農民的貧窮與勞苦,農婦那雙因長期勞動而滿佈裂痕的粗糙雙手,用清水也洗不去的髒汙,和用無數歲月和汗水換來的,竟只是一枚價值二十五法郎的銀徽章!這與台上主席先前發表的矯情承諾似乎相去甚遠,更諷刺的是,農婦還想把銀徽章送給神父作為彌撒的交換!對農婦來說,銀徽章代表的榮譽沒有意義,或許她也不明白為什麼會獲獎,甚至壓根不懂徽章代表什麼。對於政府的好意農民無動於衷,無法領會,由此可見政府其實不懂農民們真正的需求是什麼,才會造成這種可笑的現象。
結 語
隨著1830年代法國工業革命的起步,政府對各產業漸趨重視,著手進行各項改革,但當時許多政策都只是紙上談兵。本書以另一時間點的故事背景暗喻作者當代的社會景況:政府用Yonville小鎮官方所舉辦的農業評比會,對低下的農民階層釋出善意,並展現中央政府對其農業發展的期望。然而,在這樣一個用盡表面功夫的評比會上,我們卻看見了作者用對比反諷的手法呈現官腔與現實農民生活的落差。政府對農民的承諾與展望,不過是裹著糖衣、包裝華麗的謊言。農業評比會淪為政府自吹自擂的戲台,19世紀的農民,因受惠於政府而發達的,應該是少之又少吧。
參考資料
« Oeuvres Complètes -- Flaubert» aux éditions du Seuil, 1980, Paris
〈包法利夫人〉福樓拜著。羅國林譯。民94,商周出版社。
水果販,天然色照相術
即使官方那篇激昂的演說把農民地位捧上了天,
回覆刪除到頭來農民在他們眼中還是低等公民。
至少這些官員對農民還是「把他們當人看」,
不會惡劣到引進別國廉價黑心農產品
來打擊本國農業。
>>19世紀的政府給了農民一堆美麗承諾(就像情夫給
回覆刪除的承諾!),
>>而這些承諾有兌現嗎?
Flaubert真是獨具慧眼,
如果他看到亂開633空頭支票的政客,
不知會如何描寫?
1樓也是我的留言。
回覆刪除開頭兩句是引言,
不過引用符號沒有出現。
謹此說明。
綠豆糕留
非常同意綠豆糕
回覆刪除Flaubert其實掌握的是當時社會上一些愚蠢的浮面現象
回覆刪除一些徵兆 具體地化為各種言行
不過深入的社會經濟問題 可能他是不會在小說的框架內去處理
也可能沒有足夠的知識與見解去深入剖析
但是他以明晰的觀察及文筆留下來的也是一種見證
足以提供我們作今昔與中外的觀察比較
他的小說真的是個小世界縮影了
糖衣本身不見得是壞東西 但裡面且不要包了有害物就好
不過要小心 現在也有人會作有害的糖衣了